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Armé d’Afrique. HISTORIQUE 1830 - 1945


Six remarquables ouvrages publiés par l'Association Nationale "Souvenir de l'Armée d'Afrique" réalisés sous la direction du Général de corps d'Armée A.SICARD consacrent une approche passionnante à cette fabuleuse, captivante et glorieuse Armée d'Afrique.
Presses de l'imprimerie ROSA PRINT - 75015 PARIS. (Sources des photos).

Actualisation février 2025.

A l’aube du 14 Juin 1830, les navires de l’escadre ayant à bord, des divisions de  l'Armée commandées par le général de BOURMONT ((Louis Auguste Victor de GHAISNE, comte de BOURMONT) s’approchent du rivage des côtes algériennes.

Ce corps expéditionnaire qui s’apprête à débarquer, sur les plages de SIDI FERRUCH (Proximité d’ALGER) sera l’embryon de la future  Armée d’AFRIQUE.

Il va progressivement se développer, grâce au recrutement d’engagés français et étrangers, mais également d’indigènes, il sera constitué exclusivement de régiments de tirailleurs algériens, marocains, tunisiens, de légionnaires, de spahis, de goumiers, de zouaves et de chasseurs.

L’Armée d’Afrique se distingue des Troupes coloniales (ou Armée coloniale) bien que composées également de « soldats indigènes ». Ces dernières créées (1900) à l’origine pour assurer la défense des ports et des possessions coloniales d’outre-mer autres qu’en Afrique du Nord. (Régiments d’infanterie et d’artillerie de marine).

Après l’Afrique du Nord, l’Armée d’Afrique est engagée dans plusieurs conflits notamment en Crimée (1853-1856), en Italie (1859), au Mexique (1861-1867) et dans la guerre Franco-prussienne (1870-1871).

A partir de 1914, 340 000 soldats de l’Armée d’Afrique participent aux grandes opérations de la 1ère Guerre mondiale, elle compte à son actif de nombreux faits d’armes (La bataille de la Marne, Verdun, la somme, la Champagne…)

Entre 1920-1927, les unités d’infanterie de l’Armée d’Afrique sont utilisées lors des campagnes du Levant et du Maroc (Cilicie, Syrie, Rif…)

Lors de la campagne de France, plusieurs régiments de Tirailleurs et de zouaves de l’Armée d’Afrique sont engagés dans les combats de Mai et juin 1940. Sept régiments de Tirailleurs sont cités à l’ordre de l’Armée, quatre reçoivent l’inscription sur leurs drapeaux de Gembloux et des Flandres.

En juin 1940, le haut commandement militaire n’entend pas se résoudre aux accords de l’Armistice et sans attirer l’attention des allemands, il « camoufle et réparti » les unités, les armes et le matériel de l’Armée d’AFRIQUE, dans différent sites, hangars, exploitations agricoles, entreprises ou administrations (hommes de troupes) en attendant une évolution de la situation militaire.

Officiellement réduite de 400 000 à 120 000 hommes, les effectifs militaires s’élèvent en réalité aux environs de 200 000 hommes en novembre 1942 alors que les Forces françaises libres ne dépassent pas 40 000 hommes à la même époque.

À partir de 1942, l’Armée d’Afrique s’illustre à BIR HAKEIM, en Tunisie (1943) et au MONTE CASSINO (1944).

En Août 1944, l’Armée B composée de plus de 80% de soldats de l’Armée d’Afrique (renommée 1ère Armée en septembre) débarque en Provence (1ère DFL, 2ème DIM, 3ème DIA, 4ème DMM , 1ère DB  sous les ordres du général de LATTRE et de la 1ère DIC sous commandement américains).

Elle sera celle qui consacrera la renaissance des armées françaises, au sein des forces alliées.

Les régiments de l’Armée d’Afrique ont été dissous à partir de 1960, toutefois, quelques unités de l’armée française perpétuent aujourd’hui encore ses traditions et son ’histoire en particulier le 1er Régiment de Chasseurs d’Afrique, le 68ème Régiment d’Artillerie d’Afrique, le 1er Régiment de Spahis, le 1er Régiment de Tirailleurs et la légion étrangère.
 


Collection Privée PEINTURIER Guy - Remerciement pour son autorisation de publication.

Au cœur des Ardennes (la Vallée de la Meuse), à proximité de SEDAN et de CHARLEVILLE-MEZIERES, le Mémorial des Chasseurs d’Afrique à FLOING, rend hommage aux chasseurs qui exécutèrent la dernière grande charge de la cavalerie française le 1°septembre 1870.