20190515

MAUPILLIER Joseph René Fernand 1919 -1945

Né le 5 décembre 1919 - SAINT SAUVEUR (79).

Mortellement blessé le 26 avril 1945 à URERACHEM (Allemagne).

Fils de MAUPILLIER Onésime Alexandre (1884-1956) et d'AYRAULT Marie Juliette (1880-XXXX).

Publication Juin 2024.

Ses parents, originaires de SAINT SAUVEUR et de PORCHAIRE (Deux-Sèvres), villages dénommés aujourd’hui BRESSUIRE (fusion le 1ᵉʳ janvier 1973) donnent naissance à 7 enfants entre 1909 et 1921 (quatre filles et trois garçons).

Recherches infructueuses sur son adolescence et les conditions de son incorporation au 2ᵉ Régiment de Chasseurs d’Afrique.

Photographie : De gauche à droite. MEYERE - MAUPILLIER - ERADES.

NOTE : Extrait Mémoire / carnet de route de René MEYERE. Pages 47 - 67

« Le 4 décembre 1944, au grade de maréchal des logis-chef, il remplace Robert PENICHOT comme chef de char du Bélier (1er escadron – Capitaine Patrice De NAUROIS).

Éric De SENAILHAC envoyé à l’école de ROUFFACH est de retour le 31 mars 1945, il assure en remplacement de Joseph MAUPILLIER la charge de sous-officier adjoint. Ce dernier vieux sous-officier de peloton lui cède la place avec beaucoup d’amertume. « pour lui, SENAILHAC est un bleu »

A UBERACHEN (Allemagne) le 26 avril 1945, des éléments du 1ᵉʳ escadron (pelotons de chars et de choc)  et du 2ᵉ zouaves tombent dans une embuscade dans le village. Le Bélier en première ligne, le Lion et les zouaves sont pris à partie par des feux de multiples armes automatiques.

Photographie. MAUPILLIER Devant le char LION.

NOTE : Extrait Mémoire / carnet de route de René MEYERE. Pages 81 & suivantes – 108.

« MAUPILLIER descendu de son char, reçoit en pleine poitrine, une balle explosive, il revient vers le char et s’effondre, les yeux étrangement ouverts, remplis d’épouvantes. Devant l’ampleur des tirs, le détachement est dans l’obligation de se replier.

Avec MAUPILLIER, sept gars du peloton de choc manquent à l’appel ; quant aux zouaves, ils sont malheureusement beaucoup plus nombreux, tués ou blessés.

Dans la nuit, l’aviation et l’artillerie sont intervenues et des éléments arrivant en sens inverse occupent le village. L’aumônier du régiment s’est rendu sur place pour dire une dernière prière sur nos morts avant qu’ils ne soient dirigés.

Courant juin, nous allons assister à STRASBOURG à l’exhumation de MAUPILLIER. Son père et son frère sont venus pour revoir une dernière fois ce qui avait été un jeune homme plein de force et de vie… — Affreux à regarder – on le met en bière de zinc pour pouvoir le transporter dans son pays. Le père est effondré de douleur, pour nous aussi la journée ne sera pas gaie et nous flânerons sans bruit dans les rues de la ville. »

Translation du cimetière de STRASBOURG (67) au cimetière communal SAINT-SAUVEUR (79) au carré des corps restitués de la guerre.

Aucun commentaire: