Aumônier du Régiment.
1 décembre 1914 - JOUY Aux ARCHES (57)
28 septembre 2010 ( LYON (69)
Fils d'Ernest SCHNEIDER (1879-XXXX) et de Catherine (. Patronyme illisible. acte d'état civil) - (1889-XXXX)
Originaire de la Moselle, d’une famille de 5 enfants (quatre garçons, une fille), il célèbre sa première messe en septembre 1945 dans sa commune natale de JOUY aux ARCHES.
Oblats de Marie Immaculée. Aumônier du 2ᵉ Régiment de chasseurs d’Afrique pendant la guerre, avant d’exercer son ministère en Corse et à LYON (69).
Attaché à sa ville natale et au régiment, il participait régulièrement aux cérémonies d’anciens combattants de JOUY Aux ARCHES et du 2ᵉ Régiment de chasseurs d’Afrique (membre fondateur avec PENICHOT Robert).
Le 14 décembre 2006 à La NARTELLE (devant le monument en mémoire du débarquement du régiment), PENICHOT Robert Président de l’association a décoré de la médaille militaire le révérend Père SCHNEIDER Albert.
NOTE : Extrait de son allocution De PENICHOT Robert : (Sources : Bulletin Association des vétérans – décembre 2006.
Révérend Père Albert SCHNEIDER,
Il y a un peu plus de soixante-deux ans, je faisais votre connaissance à l’aréa 36 à ASSI BEN OKBA près d’ORAN où notre régiment, le 2ᵉ Régiment de Chasseurs d’Afrique venait d’arriver pour passer trois mois dans cette zone d’attente de débarquement.
Vous veniez d’y être affecté en tant qu’aumônier et notre premier contact fut chaleureux.
Peu après, le 3 septembre 1944, nous embarquions pour libérer la France et le 9 septembre, nous débarquions sur cette plage même.
Nous étions heureux de pouvoir enfin combattre l’envahisseur et le bouter hors de notre pays.
Nous dûmes rouler des journées entières pour rattraper notre 1ʳᵉ Division Blindée qui avait débarqué avant nous le 15 août 1944.
Nous ne pûmes la rejoindre qu’à LURE, le 24 septembre 1944.
C’est à partir de cette ville que nos combats commencèrent et malheureusement, c’est aussi à partir de cette ville que la liste de nos morts commença à s’inscrire.
Elle fut rapidement très longue et beaucoup de visages joyeux que nous avions vu lors du débarquement, disparurent dans les combats de la libération.
Vous, mon père, vous étiez bien placé pour vous rendre compte de cette hécatombe, puisque vous avez dû bénir une bonne centaine de nos morts et réconforter plus de cent cinquante de nos blessés.
En Alsace, nos pertes furent particulièrement cruelles parce que dans la semaine du 23 au 28 novembre 1944, nous perdîmes cinq officiers.
- Le lieutenant de LOISY qui fut le premier officier à atteindre le Rhin à ROSENAU le 19 novembre 1944 après un périple de plus de cinquante kilomètres dans les lignes allemandes.
Il fut tué à MULHOUSE le 23 novembre 1944 dans la caserne LEFEBVRE.
- L’aspirant POUMAROUX à MORSCHWILLER.
- Le sous-lieutenant HENRARD à RIXHEIM.
- Le lieutenant de SAINT TRIVIER à GALVINGUE le 25 novembre 1944.
- L’aspirant CHEVALLIER à BERNWILLER le 27 novembre 1944.
Des épreuves supplémentaires vous attendaient avec la mort de nos camarades tués dans l’incendie de leurs chars.
En effet, leurs corps avaient été calcinés, il n’en restait que les ossements épars rassemblés dans la poussière au fond des tourelles de leurs chars qu’il vous fallut récupérer.
Ils ne purent évidemment pas être « reconstitués ». Vous avez donc été obligé de les ensevelir dans une tombe commune (BERNWILLER).
Messe d'anniversaire de la libération de MULHOUSE (60e). Célébrée par le père SCHNEIDER le 21 novembre 2004.
Vous avez pu réconforter tous ceux d’entre nous qui faiblissaient et le courage nécessaire pour continuer les combats.
Deux belles citations récompensèrent votre courage et votre dévouement.
La guerre terminée, votre sacerdoce vous ayant écarté de vos camarades de guerre, vous avez été l’un des premiers à rejoindre notre amicale que j’avais créée en 1984 et qui fut transformé, huit ans plus tard, en association des vétérans et des anciens du 2 RCA.
Vous êtes l’un des plus ardents à œuvrer pour la pérennisation du souvenir de tous nos morts et de notre régiment.
Vous êtes mon père, notre modèle et nous vous admirons tous.
Nous sommes très fiers de vous avoir comme aumônier de notre association et nous vous prions de croire à toute notre amitié et à toute notre affection.
Personnellement, je suis très heureux d’avoir l’honneur de vous décorer, mon père, mais à travers moi, il faut y voir tous les vétérans du 2 RCA.
En Avant, tout est vôtre.






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