Combats des 20 au 23 novembre 1944, le 6ᵉ Régiment de Tirailleurs Marocains. Mortiers dirigés vers les casernes de MULHOUSE où sont retranchés les allemands
Sources : Photographie : Terre 349-848S – Fernand CHARLEUF – ECPA / Défense.
Les allemands se remettent de la surprise causée par l’entrée dans MULHOUSE des groupements du C.C.3 et d’importants renforts sont signalés passant au pont de CHALAMPÉ. En outre, ils contre-attaquent vigoureusement en direction de SEPPOIS menaçant dangereusement la ligne de communication.
Des avions allemands lancent des tracts qui rendent hommage
à l’audace et au courage des troupes, mais dépeignent la situation comme
désespérée en raison de l’encerclement ; ils incitent à la reddition. Le
tract obtient un gros succès d’hilarité.
À FRIESEN, les allemands conduisent une nouvelle attaque contre le village, sans succès. À MULHOUSE, la 6ᵉ compagnie du Régiment de Tirailleurs Marocains sans l’appui du 2ᵉ Régiment de chasseurs d’Afrique reprend l’attaque de la caserne Goehorn, elle finit par forcer les allemands à évacuer la caserne dont certains rescapés vont renforcer la garnison de la caserne Lefebvre.
Le groupement DEWATTRE après avoir prêté main forte à un détachement du R.I.C. M à BATTENHEIM, serre son dispositif en maintenant le triangle des quartiers de MULHOUSE, MODENHEIM, L’Ile NAPOLÉON et KREUTZSTRASSE
NOTE : Libérée provisoirement par le détachement du R.I.C.M et le groupement DEWATRE après les violents combats des 20 et 21 novembre 1944, la libération de la commune de BATTENHEIM est définitivement actée que le 7 février 1945.
Le groupement du commandant chef d’escadrons GARDY
participe au nettoyage de la ville avec des éléments du 6ᵉ Tirailleurs Marocains.
Le 3ᵉ /6ᵉ Régiment de Tirailleurs
Marocains ayant rejoint MULHOUSE, la 9ᵉ compagnie prend position
dans les quartiers est de la ville.
Dans la nuit du 22 au 23, ce sont les 7ᵉ et 8ᵉ compagnies qui se localisent à droite de la 7ᵉ compagnie,
face à la caserne Barbanègre.
NOTE (Pour mémoire) Groupements
GARDY et DEWATRE.
Groupement du chef d’escadrons
GARDY – Commandant en second du régiment. 4ᵉ escadron du capitaine
de LAMBILLY – Peloton de mortiers sous-lieutenant EYRIN du 2ᵉ RCA
- Une section du 88ᵉ /3ᵉ Génie – Batterie CAIRE du 2ᵉ/68ᵉ Régiment d’Artillerie d’Afrique – Compagnie
CHEVILLOTTE du 2ᵉ Zouaves portés.
Groupement du chef d’escadrons
DEWATRE du 2ᵉ R.C.A - 2ᵉ escadron du capitaine d’USSEL - Une section du 88ᵉ /3ᵉ Génie – Batterie DAVID
du 2ᵉ/68ᵉ Régiment d’Artillerie d’Afrique.- Capitaine
MOLLER. Bataillon du 2ᵉ Zouaves portés (moins les deux compagnies
FAUGERE et CHEVILLOTTE).
Le capitaine D’USSEL commandant le 2ᵉ escadron est chargé, avec un de ses pelotons et ma section, de reconnaître les ponts de L’Ill dans MULHOUSE. Il prend place à mes côtés dans mon half-track d’où il peut aussi communiquer avec ses chars. Ces derniers encadrent la section.
À hauteur de DROUOT, nous sommes sérieusement pris à partie
par l’ennemi retranché dans les derniers étages de la caserne. Il est ainsi à
l’abri du tir des canons des chars évoluant sur la route. Deux de mes zouaves
sont tués, quatre autres blessés. Le capitaine décide de faire demi-tour ;
opération effectuée véhicule par véhicule sous la protection des neuf autres. Un
véritable rodéo.
Sources : CAMINADE Raymond –
chef de section du 2ᵉ zouaves. L’emploi inconfortable du fantassin
est efficace dès lors que l’ennemi est suffisamment ébranlé. Voici l’exemple
d’une formation de liaison entre blindés
et fantassins.
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