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1944.11.25 DIDENHEIM - HOCHSTATT

 




Le Char ANJOU à DIDENHEIM

Sources photographie : Les amis du pays du floréal


Actualisation décembre 1944.

Depuis la veille, le C.C 3 a engagé trois groupements De LEPINAY – LABARTHE et GENTIEN pour couper la retraite allemande, vers le nord.

-    De LEPINAY (chef de corps du 2ᵉ Régiment de Chasseurs d’Afrique) sur DIDENHEIM, HOCHSTATT et GALFINGUE.

     LABARTHE (Chef de corps du 9ᵉ Régiment de Chasseurs d’Afrique) sur HEIMSBRUNN et MORSCHWILLER.

-    GENTIEN (Commandant en second du 3ᵉ Régiment de Chasseurs d’Afrique) au nord de MORSCHWILLER et au sud de REININGUE

NOTE : GENTIEN Jacques (1904-1992) – Général de brigade -. Thomas de LABARTHE ( 1901-1981), Général de Division.

Le 25 novembre 1944, les escadrons des capitaines de NAUROIS et VIÉ entrent dans la composition du groupement De LEPINAY,. Ils sont intégrer dans la manœuvre conçue par le général de LATTRE, dans le SUNDGAU et le long des Vosges pour refouler les allemands.

Le 3ᵉ escadron du capitaine VIÉ y paiera cher sa contribution Il y vivra des heures émouvantes, angoissantes... Mais il y trouvera surtout, et encore, urne occasion de se grandir et d'être fier.

Sources :  Ouvrage 2ᵉ Régiment de Chasseurs d’Afrique au combat 1941-1945. Page 30

Départ sur DIDENHEIM. Le 3ᵉ escadron est précédé du peloton de chars légers du lieutenant de SAINT-TRIVIER, d'une compagnie du 2ᵉ Zouaves (Capitaine FAUGERE) et d'une excellente section du Génie.

NOTE : Après avoir rencontré des difficultés pour prendre le village le 21 novembre, le groupement De LEPINAY est de retour à DIDENHEIM.  Les allemands y laisseront une quarantaine de cadavres sur le terrain et une trentaine de prisonniers.

Le détachement débouche sur le village, légèrement en contrebas, entouré d'une petite chapelle, d'un cimetière, d'un haricot vaguement poilu et coiffé d'une maison rouge et, dépassant juste, à droite, quelques maisons et vergers. Tous des objectifs suspects. 

Un bref ordre, à la radio fixe, à chacun sa zone de destruction, les chars Tonkin (Chef de char CHEVALLIER)., le Maroc, l'Île-de-France, l'Anjou et le Béarn…… S'en donnent à cœur joie.  Bravo, CHEVALLIER.

Celui-ci s'est spécialisé dans les tirs d'embrasure, et, pour être plus sûr du résultat, tire à un maximum de 15 mètres.

NOTE : Le Char Alsace est dénommé (par ses camarades de combat) dans le J.M.O du régiment, Tonkin (région d'origine de l’aspirant CHEVALLIER) ).

À la Chapelle, le détachement aperçoit quelques habits verts qui tentent de s’y réfugier, une situation qui oblige ce dernier à asséner des tirs à bout portant, des tirs dans sa direction.
Les mitrailleuses rougissent, pendant ce temps, les fantassins dévalent à droite et à gauche et nettoient les couverts. Les premiers bras levés commencent à apparaître. Ils ont l'air dégoûtés et fatigués. Malheureusement, l’élan des fantassins est arrêté, par la présence de mines qui interdisent l'entrée du village. 

Le génie intervient, et durant les tirs continus pour le soutenir, un tir ennemi se déclenche ; ce sont des "Minen" il ne tardera pas à s'arrêter, le peloton GODARD qui soutient efficacement le détachement sur la gauche, a repéré les servants et les met hors de combat par un feu bien ajusté.

Les sapeurs mettent plus de trois heures pour déterrer une cinquantaine de mines anti-char, plus ou moins piégées, et livrent, ainsi, l'entrée du village.
 
Tout le monde s'y précipite, les chars gardent les issues. Le nettoyage est rapide et efficace. À ce moment, parait le commandant DEWATRE. Au milieu du bruit des moteurs, ses maxillaires s'agitent rapidement pour faire comprendre au détachement qu’il faut repartir rapidement.

Sources – Synthèse :  Ouvrage 2ᵉ Régiment de Chasseurs d’Afrique au combat 1941-1945. Page 31.

HOCHSTATT. Le détachement et deux sections de Zouaves (compagnie CAMINADE) se portent à la sortie de la ville à la hauteur d'un calvaire.(rue du Larron-Aujourd'hui rue des écoles).  Après les accrochages, ils capturent une vingtaine de prisonniers.

Dans les combats pour libérer le village, quatre hommes de la compagnie de zouaves perdront malheureusement la vie.

Il est 17 heures, le jour commence à tomber. Tout, peu à peu, s'estompe dans un agréable imbroglio, d'ombres et de lumières.

La marche continue un peu plus lentement, car le détachement aborde une forêt à la mine peu engageante, et le souvenir des VOSGES n'est pas si lointain. Tout le monde observe et scrute ardemment les buissons, bas-côtés, arbres, bouts de route, d'où peut partir, à tout moment, le coup fatal.

Mais tout se passe bien, débouchant de la verdure. Il fait presque nuit, devant le dernier objectif de la journée, le petit village de GALFINGUE à l'aspect calme et endormi.

Sources – Synthèse :  Ouvrage 2ᵉ Régiment de Chasseurs d’Afrique au combat 1941-1945. Pages 30-31

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