Char Marseille. Sources Collection privée NAVARRO - LAFORET. Peloton lieutenant FALGAYRAC - 2ème escadron. Il s'agit sous réserve du blindé victime d'obus sur la route vers CHALAMPÉ. le second baptisé Marseille ne porte pas d'étoile au niveau de la tourelle.
Dès l'entrée de la forêt, la route et les abords sont minés, heureusement hâtivement et les mines mal camouflées sont facilement repérables. Le temps manque pour attendre les démineurs ou pour commencer le travail soi-même et pendant 6 kilomètres, les Sherman s'infiltrent avec la souplesse du serpent à travers les mines, les pièges et les abattis.
BLODELSHEIM est atteint sans autres incidents que les appels de la radio de l'adjudant ROUSSEAU qui veut absolument prendre en remorque de son char une magnifique Simca 8 abandonnée intacte sur le bord de la route, L'heure n'étant pas à la récupération, on passe outre : En attendant que l'infanterie rejoigne, les chars sont violemment pris à partie par les batteries d'au-delà du RHIN,
3 hommes sont grièvement blessés dont le chef BECADE Jean du peloton de choc et Gilles du peloton FALGAYRAC.
NOTE : GILLES . Il s’agit de GIL René (1925).Mort des suites de ses blessures. Sorti de son char afin d’aider le conducteur en difficulté dans une manœuvre, ses deux jambes écrasées par le blindée. Sources : GIL Franck petit neveu.
Le troisième blessé lors des affrontements de BLODELSHEIM non identifié.
L'escadron déployé repart à travers champs vers CHALAMPE. Les allemands semblent s'être repliés ; les chars prudemment n'en prennent pas moins un dispositif déployé, prêts à ouvrir le feu. Subitement le char de tête MARSEILLE du maréchal des logis GUIOL est environné de sillages lumineux bien connus des obus traceurs allemands, sautant brusquement vers le ciel après avoir ricoché contre le blindage ou sur le sol les autres aussi sont pris à partie. Immédiatement une pluie d'obus fumigènes tend un écran protecteur devant les lisières des maisons d'où semblent partir les coups.
Le MARSEILLE s'est arrêté, il a reçu 5 obus anti-char de 75 dont un est encore enfoncé dans le masque du canon qu'il a bloqué. L'équipage l'évacue et rampe vers l'arrière ; le conducteur CARBONNEL s'apercevant que le moteur tourne encore, remonte à bord et essaie de ramener le char en marche arrière ; il fait quelques mètres puis le moteur s'arrête définitivement. Il n'y a plus rien à faire pour le moment, la fumée protectrice dégagera les lisières dangereuses dans quelques minutes, l'équipage indemne rejoint à pied.
On s'est heurté à un fort bouchon de chars et d'anti-char allemands qu'il faut manœuvrer largement. Une heure après, un panzer se profile sur la crête et manque de peu le LOURDES qui se promène à la lisière. Le lieutenant SOUBIROUS impuissant à cette distance contre cet adversaire, rentre précipitamment dans le bois.
Le MARSEILLE, victime facile et inoffensive reçoit un 88 qui perce sa tourelle de part en part.
L'escadron à pied du 9ème R.C.A. appuyé par le peloton FALGAYRAC, prend à son compte une manœuvre par les bois qui lui permet d'attaquer les maisons suspectes par le flanc. La nuit arrête l'opération qui est reprise au lever du jour. Une avance rapide amène les chars du 1er peloton aux lisières de CHALAMPE que le lieutenant FALGAYRAC atteint vers 10 heures,
Sources ; Ouvrage 2ème Régiment de Chasseurs d’Afrique au combat 1942 – 1945.
Le 9 février 1945, les dernières troupes allemandes font sauter le pont de CHALAMPE. La bataille de la poche de COLMAR est terminée et avec ainsi la campagne d’Alsace.
Des combats sporadiques vont se poursuivre sur le front nord en février 1945.Il faudra attendre le 15 mars l’offensive américaine pour que les Américains sur tout le front de la Sarre au Rhin pour la libération entière de l’Alsace.
Sources: Atlas historique de l'Alsace - La libération de l'Alsace (1944-1945 - Directeur de publication : Benjamin FURST (ingénieur de recherche, UHA)
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