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32 - 14 Avril 1945 - URLOFFEN - WILLSTÄTT - Les Mouvements au sein du CC3.

Actualisation 5 Mai 2023.

14 avril 1945 - Bade-Wurtemberg - SAND - WILLSTÄTT- URLOFFEN

L’escadron VIE s’empare de WAGSHURST et de HOLZHAUSEN, puis de ZIEROLSHOFEN et de LEGELSHURST après une lutte acharnée contre de nombreuses pièces anti-char.

L’escadron De LAMBILLY, dépassant WAGSHURST a conquis RENCHEN capturant plus de 60 prisonniers, mais n’a pu en déboucher ni vers le sud à cause de la destruction du pont, ni vers l’est où il a perdu un char.

Le Champeau, détruit dans un chemin creux par un canon de 88.

Champeau - Blindé du 4° Escadron et non du 2° escadron - Sources : DESAIRE Alfred - Site "Chars français.

L’escadron d’USSEL, renforcé du peloton de choc CAPEL, reçoit pour mission de s’emparer d’URLOFFEN et des ponts sur la KINZIG.

URLOFFEN est pris et dépassé, l’escadron atteint la nuit SAND et WILLSTADT (WILLSTÄTT).

L’escadron De LAMBILLY achève le nettoyage d’URLOFFEN, où l’allemand a réagi vigoureusement par des tirs de 88 et de 37 de DCA.

42 prisonniers ont été faits. Le Régiment compte 8 blessés dont le Lieutenant de SAINT PEREUSE.

SOURCES 2ème Régiment de Chasseurs d’Afrique au combat 1942 - 1945. Page 47.

Depuis deux jours, le 2ème escadron (Capitaine D’USSEL) était en Allemagne et il avançait de la lisière nord du pays de BADE vers le sud longeant les premières pentes boisées de la Forêt Noire.

La nuit avait été calme dans le village de GROSWEIR où la veille le peloton du lieutenant GIRARDOT, le peloton de choc CAPEL commandé par le chef PIQUENET, et la compagnie CAMINADE, avaient pris et détruit 8 canons de 75 anti-char et l’officier commandant la batterie qui s’était rendu avec la centaine d’hommes qui lui restait.

Vers midi, l’escadron reçoit l’ordre d’aller occuper URLOFFEN, petit village à une douzaine de kilomètres plus au sud. La route directe barrée par une série de ponts sautés et un sérieux barrage allemand ; Le peloton du lieutenant FALGAYRAC, le peloton de choc et les zouaves sont envoyés par une piste forestière à travers les bois marécageux de HURBEWALD ; le reste de l’escadron suit à une grande distance.

Le village semble calme et inoccupé, seuls s’agitent des draps de lit à toutes les fenêtres semblant indiquer des intentions plutôt pacifiques. Après une halte à quelques centaines de mètres des lisières et un rapide coup de jumelles, toute la colonne s’engouffre derrière les premiers chars dans la longue rue principale. Calme partout ; cependant, en passant près de l’église au centre de l’agglomération, 3 ou 4 Panzer Faust manquent de peu les chars. On sonde « la ville prise » puis on ordonne le nettoyage des lisières.

À ce moment des avions de chasse français survolant le village déclenchent un tir violent de DCA qui à la stupeur de tous semble partir des maisons mêmes. Décidemment, le village n’est pas si vide que cela paraissait. En même temps, une patrouille de zouaves arrivant à la sortie nord est sérieusement accrochée et le médecin lieutenant DARNIS, parti avec ses brancardiers pour rechercher deux de leurs blessés, est encerclé par les allemands qui esquissent une contre-attaque.

Le peloton GIRARDOT rétablit la situation puis engage le combat avec une quantité qui semble sérieuse d’armes lourdes enterrées et sous casemates. Un de ses chars le Blois est touché à la tourelle, mais l’obus ne perce pas.

Le char Blois: LUQUE Jean - membre de l'équipage.  Collection Privée LUQUE Christophe.

Une à une les pièces installées sur une petite crête à 300 mètres de la sortie du village, sont détruites ; mais le combat se prolonge obligeant les chars à une manœuvre ininterrompue. Parallèlement, le peloton FALGAYRAC qui commence le nettoyage des points d’où sont partis les Panzer Faust, subit une réaction violente. Le char Albi détruit 4 mitrailleuses lourdes.

Inscription au verso Avant la bataille" WAGSHUST - RENCHEN - URLOFFEN.

De gauche à droite : LEGALL René - PILLARD Jean - COLY Jacques - LE GARDEZ René - LAHOUN René -Lieutenant SOUBIROUS (Chef de Peloton) BERNARD Yves - "RUIZ" - ALMEYER Joseph - X (non identifié) BEAUPUY Jacques - ROUSSEAU Jacques ou Edmond ?

Accroupis. De gauche à droite : CAUZY Robert - MELIS Antoine - DAMADE Albert - X (non identifié - "RUIZ" - CICILIA André - SOLA "ZORA" Jean - PHILIPPE Maurice (Allongé). Sources Photographie Archives privées PHILIPPE Maurice

URLOFFEN n’étant que le premier bond d’une avance qui doit nous mener sur la KINSIG, 8 kilomètres plus loin, le peloton SOUBIROUS, le seul qui ne soit pas accroché, le peloton de choc sur ses chars, une section de la compagnie CAMINADE le suivant, repartent sur SAND et WILSTATT dont ils vont essayer de prendre le pont. Ils atteignent les lisières de SAND mais se méfient de ses maisons dispersées dans les vergers et les jardins.

Inscription au verso : Après la bataille.

Debout de gauche à droite : X (non identifié - PHILIPPE Maurice - CHANFRA Prénom ? - CHABANAS Prénom ? - MELIS Antoine - SICILIA André - BERNARD Yves - Lieutenant SOUBIROUS Bernard - De LA RUELLE Lucien 

Accroupis de gauche à droite : De NUCHEZE Georges - IRARTES Salvador - "BAERT" - MARTORANA Jean. Sources Photographie Archives privées PHILIPPE Maurice.

.NOTE : Il existe probablement une erreur d'orthographe sur certains noms précités.

 "RUIZ" (Homonymes) - Ne pas confondre également avec RUIZ Jean (mort au combat au col de le CHEVESTRAYE le 29 septembre 1944 affecté au 3° escadron).

Le lieutenant SOUBIROUS décide de contourner l’agglomération principale. Au cours de cette manœuvre le char Metz avec le lieutenant SOUBIROUS surprend, à quelques mètres une pièce de « 88 » dont les servants attendant le char de l’autre côté et n’ayant pas le temps de tourner la pièce abandonnent la lutte. Deux explosifs règlent le compte du canon.

Une autre pièce à quelques centaines de là, renonce elle aussi au combat. Le restant des servants viendra se rendre le lendemain matin. Le jour tombe vite, il reste dix minutes pour atteindre WILSTATT, 2 kilomètres plus loin. Une barricade ferme l’entrée. Le chef PIQUENET suivant en jeep le char de tête, sans se préoccuper des tireurs individuels cachés dans les maisons, saute à terre avec 3 de ses hommes et démonte le barrage.

Le peloton rentre dans le village à la nuit tombée, 200 allemands affolés et débordés, l’occupent encore. Le nettoyage se poursuit pendant toute la nuit et le lendemain matin le détachement est encombré de 150 prisonniers dont plusieurs officiers y compris le chef défense allemande.

L’escadron de LAMBILLY engage le nettoyage d' URLOFFEN, où l’ennemi réagit vigoureusement par des tirs de »88 » et de « 37 » de la DCA. , mais l’aspirant GIRARDOT devra continuer à batailler à URLOFFEN jusqu’à la tombée de la nuit.

Ses chars Tréguier et Valence détruisent deux « 88 » et huit canons automatiques de « 50 » ce n’est que tard dans la nuit que les allemands cessent le feu et font sauter leurs pièces.

Pendant ce temps le peloton FALGAYRAC rejoint SAND, mais l’aspirant GIRARDOT devra continuer à batailler à URLOFFEN jusqu’à la tombée de la nuit. 

SOURCES 2ème Régiment de Chasseurs d’Afrique au combat 1942 - 1945. Pages 58-59.

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