Après établissement d’un pont à
KENSINGEN, le groupement LAURENT qui a été rejoint par
l’escadron De LAMBILLY s’empare successivement de BOMBACH, HEIMBACH et réussit
à s’emparer du pont de KONDRINGEN qui est intact, malgré une vigoureuse riposte
de l’ennemi. Le groupement PETIT atteint MUSSBACH.
NOTE : Le 4ème
escadron du capitaine De LAMBILLY avait été mis la veille à la disposition de
la 4ème D.IM sur l’axe OBERKIRCH-FREUDENSTADT.
Bilan de la journée 200 prisonniers, 3 cannons anti-char, 4 mitrailleuses lourdes. Dans la nuit le groupement LAURENT est renforcé par un bataillon du 6ème Régiment d’Infanterie Coloniale (R.I.C).
SOURCES : 2ème Régiment de Chasseurs d’Afrique au combat 1942 - 1945. Page 49.
20 avril 1945 - Bade Wurtemberg - WAGENSTADT -
BLEICHEIM - 3ème escadron.
La progression reprend vers l’est, d’abord vers WAGENSTADT,
BLEICHEIM puis du nord au sud dans la Forêt Noire. Des abatis exécutés pendant
la nuit interdisent le passage de la colonne ; tous les hommes de
BLEICHEIM sont requis pour les enlever, mais ils sont trop peu nombreux et
force nous est faite de requérir les femmes pour déblayer la route.
À FREIHOF, le Lorraine d’un
seul obus, à 1800 mètres, incendie une maison où résistaient des éléments de la
Wehrmacht.
SOURCES : 2ème Régiment de
Chasseurs d’Afrique au combat 1942 - 1945. Page 55
Sources photo: Amis de la libération du Pays de FLORIVAL
20 avril 1945 - Bade Wurtemberg - STEINBACH
- ILSACH - 2ème escadron.
L’infanterie reprend la montagne et désagrège lentement un bataillon frais d’allemands arrivé dans la nuit. Tard dans la soirée, le peloton ROUSSEAU avec une compagnie d’infanterie prend STEINBACH où l’escadron se rameute.
Le peloton, le jour suivant, avec les goumiers du colonel de LATOUR et le peloton de TD prendra HASLACH, HAUSACH et poussera jusqu’à WOLFACH pour prendre liaison avec la 4ème D.M.M descendant du nord-est. Les deux autres pelotons partiront avec un bataillon de la 21ème D.I.C pour s’enfoncer au sud dans la montagne et donner la main au R.I.C.M qui manœuvre dans la région de WALDKIRCH.
NOTE : BOYER de La TOUR du MOULIN Pierre (1896 - 1976).Colonel - Commandant le 2ème Groupement de Tabor Marocains. Une des 6 unités d’infanterie les plus décorées de la seconde guerre mondiale. École de SAINT-MAIXENT 6 24 citations dont 18 à l’ordre de l’armée Grand-Croix de la Légion d’honneur. Photographie 1946 - Créative Commons Libre de droits.
Pour donner plus de légèreté à sa colonne de fantassins, le
commandant De BOLLARDIERE réquisitionne des bicyclettes et, c’est une suite
curieuse de véhicules qui s’engagent à travers les forêts de sapins noirs et
escarpés vers MULLENBACH et ILSACH, 35 kilomètres plus au sud. GIRARDOT atteint
le premier MULLENBACH, peu de temps après qu’un détachement d’artillerie et
d’état-major d’un général allemand l’a quitté, abandonnant tout leur matériel
dont un canon de 150 auquel on vient de mettre le feu.
NOTE : PÂRIS DE BOLLARDIERE Gilles (1907 - 2000) - Commandant le 1er bataillon du 21ème Régiment d’Infanterie Coloniale - Promotion SAINT CYR Maréchal GALLIENI 1927 - 1929 - Général de Brigade. Commandeur de la Légion d'honneur
Le peloton BERTHO prend alors la tête et atteint vers 21
heures ILSACH après 30 kilomètres de montée et de descente, traversant avec ses
chars, sur lesquels s’accrochent de grosses grappes humaines, des bois infestés
de fuyards allemands que les rafales de mitrailleuses dispersent.
La nuit tombe sur ILSACH, quand une voiture blindée
allemande essaie d’en défendre l’accès. Un obus du Limoges
II du maréchal des logis BUJON l’a mise en feu. Une nuit calme repose
tout le monde.
Dans la matinée, le Metz et le Paris
sont envoyés prendre la liaison ou le contact éventuel sur WALDKIRCH
puis FRIBOURG où ils retrouvent vers 15 heures les éléments du régiment.
Durant ces 6 jours d’opération, la colonne du dépannage et
des ravitaillements du lieutenant ROIGT nous apporte son aide au prix de mille
difficultés. Les convois font chaque jour plusieurs centaines de kilomètres
dans une zone propice aux embuscades. La carabine au poing et le sourire aux
lèvres, dépanneurs et ravitailleurs nous ont assistés avec un fraternel
dévouement.
SOURCES : 2ème Régiment de Chasseurs d’Afrique au combat 1942 - 1945. Page 57.
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