Actualisation 8 Mai 2023.
22 avril 1945 - Bade Wurtemberg - FRIBOURG - Combat Command 3.
Un repos de 24 heures
pour le régiment et le CC3, ils n'ont jamais cessé de combattre depuis l'entrée
en Allemagne. Ses pertes ont été très lourdes dans le pays de BADE.
Il ne reste rien, des immenses pans de murs, des énormes ruines témoignent que jadis il y avait là de grandes bâtisses. Le grand silence de la mort règne.
L’Allemagne qui depuis longtemps a toujours porté la guerre hors de son
territoire sait maintenant ce qui est le fameux dogme hitlérien « la
guerre dans la joie ».
Rien à signaler, tout est calme. Nous n’avons pas à intervenir.
Les officiers cherchent un cantonnement et ce n’est pas chose facile dans
cet amoncellement de ruines. Nous arrivons enfin dans un quartier qui n’a pas
été trop touché, et pour abriter le peloton, nous possédons une splendide
maison bourgeoise, à deux étages.
Accompagné de deux
camarades en armes, j’ai la mission pas très agréable de faire sortir
immédiatement tous les habitants.
Pas de cohabitation, on doit occuper les maisons, mais en chasser les
habitants sur le champ, il faut que tout le monde parte, une tolérance :
une vielle dame restera néanmoins « gardienne», les ordres sont formels.
SOURCES : Mémoires de MEYERE René (Membre du 1er escadron - Carnet de route - Pages 75 - 76.
23 Avril 1945 - Bade Wurtemberg -
FRIBOURG - 1er Escadron.
Le général commandant le C.C.3 a envoyé une reconnaissance d’un peloton sur l’axe
: WALDKIRCH-WOLFACH-SCHRAMBERG-VILLINGEN. Cet axe est libre et tenu par des
éléments alliés. Le peloton DELRUE de l’escadron de NAUROIS, qui effectue cette
reconnaissance, couvre 250 kilomètres en 24 heures.
Une autre reconnaissance, aux ordres du chef d’escadrons TERRASSON comprend:
l’escadron De NAUROIS, moins le peloton DELRUE, une compagnie du 2ème zouave, une section de la compagnie du 3ème/88 du génie est poussée vers NEUSTADT-TITISEE, mais ne peut dépasser FALKENSTEIG, la route de la vallée très encaissée, étant complétement obstruée par des destructions importantes.
L’escadron rejoint le régiment à FRIBOURG.
SOURCES : Ouvrage 2ème Régiment de Chasseurs d’Afrique au combat 1942 - 1945. Page 49.
Très tôt le matin, nous
partons en reconnaissance dans les alentours, le DRAGON est resté pour garder
la maison. Nous devons être sur nos gardes car, si le gros de l’Armée est
parti, ou plus loin des éléments, isolés sont déterminés un peu partout et donc
dangereux.
Le canon et les mitrailleuses entrent d’ailleurs en action sans se faire
prier.
Nous sommes accablés de fatigue, nous rentrons
déjeuner vers 16 heures et nous retrouvons avec plaisir notre belle maison.
SOURCES :
Mémoires de MEYERE René (Membre du 1er escadron - Carnet de route -
Pages 76 - 77.
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