Un chasseur de faction sur les hauteurs du port de MERS EL KEBIR (ORAN) – Collection privée.
Actualisation janvier 2025
Les 10 et 11 août 1944, les combat command 1 et 2 (SUDRE et KIENTZ) de la 1ʳᵉ Division Blindée quittent l’Afrique du Nord pour la France.
Dans la soirée du 15 août, ils sont devant le littoral varois, ils débarqueront le lendemain près de SAINTE MAXIME.
Commandée par le Général TOUZET du VIGIER, la 1ʳᵉ Division Blindée ne disposera que des deux tiers de ses moyens pour les combats de Provence, de la vallée du Rhône et de la Bourgogne, elle ne sera complète qu’à partir du 9 septembre avec le débarquement en deuxième échelon des blindés du Combat command 3.
Complète, mais opérationnelle qu’à la mi-septembre, lorsque le C.C.3 rejoindra sa division dans les Vosges.
NOTE ; Général Aimé SUDRE (1890-1980) - Combat command 1. Colonel André Marie KIENTZ (1896-1962) – Combat 2. Colonel Jean Charles CALDAIROU (1892-1981).Combat Command 3
Général Jean TOUZET du VIGIER (1888-1980) Commandant la 1ʳᵉ Division Blindée.
31 août -1er septembre 1944. Durant la nuit, les chars et l’ensemble du matériel du 2ᵉ Régiment de Chasseurs d’Afrique sont embarqués sur les L.S.T (Landing Ship Tank - Navires destinés à soutenir les opérations amphibies - Transport de chars et matériels lourds).
Le lendemain 2 septembre 1944, Réveil à cinq heures. Démontage des tentes « guitounes » et départ définitif des escadrons de l’Aréa.
Le 1er escadron embarque sur le L.S.T AMNOS, Les autres escadrons sont répartis dans plusieurs embarcations. Toute la journée, les troupes attentent les ordres de départ du convoi.
Le 3 septembre 1944, toujours au port, il fait très chaud et une impatience grandissante envahie les escadrons. À 16h 45. Enfin le mouvement et la sortie du port d’ORAN, puis un arrêt devant la plage de MERS EL KEBIR.
Le 4 septembre 1944, nouvelle journée d’attente, pénible, longue et triste.
Le 5 septembre 1944, Enfin le départ de MERS EL KEBIR, formation d’un convoi au large de ville d’ORAN. Il s’éloigne progressivement de la côte en direction d’ALGER. De nombreux bateaux se joignent au convoi, puis ils prennent tous la direction du nord :
La nuit est calme et la mer est belle.
Les 5 et 6 septembre 1944, nouvelles journées en mer, la grande bleue à perte de vue, la navigation en rangs serrés est protégée par quatre contre-torpilleurs sous pavillon français. La mer est toujours aussi calme.
Le 7 septembre 1944. Le matin, la mer est toujours calme, toutefois le temps semble se rafraîchir légèrement et il fait même un peu froid en fin d’après-midi.
La mer commence à se fâcher à son tour et il y a plusieurs malades dans les escadrons. Dans la nuit, la mer se calme.
8 septembre 1944. Il fait frais le matin et dans l’après-midi la mer recommence à s’agiter.
Dans la nuit c’est la tempête, les chars brisent leurs chaînes d’amarrage et sont projetés sur les parois du bateau à chaque coup de roulis. Intervention des équipages dans la tempête pour les immobiliser contre des parois du bateau.
C’était épouvantable et dangereux, les chars expédiés comme des béliers contre les parois du bateau, risquaient à tout moment de provoquer de très graves avaries.
La plupart des hommes perdent leur allure de conquérant et, le visage déformé par le mal de mer, se déplacent, tenant entre leurs mains le fameux casque américain métallique réputé pour son étanchéité.
Pour diminuer le danger, les équipages tentent de bloquer les chars entre eux contre une des parois du bateau.
L’opération est heureusement réussie grâce aux personnels du L.S.T et au courage de certains membres des équipages ne craignant pas le mal de mer.
Le 9 septembre 1944. Au lever du jour, les côtes de France en vue.
Au large SAINT-TROPEZ et à droite la ville de CANNES que les équipages distinguent assez bien.
Sources : Robert PENICHOT – Mémoires. Président de l’Amicale des vétérans du 2ᵉ Régiment de Chasseurs d’Afrique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire