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1944.09.09 Le DEBARQUEMENT - La NARTELLE

 

Le débarquement des alliés en Provence  mobilise près de 500 000 soldats au sol et dans les airs et 2000 bâtiments de guerre. Parmi eux, 250 000 soldats composent l’armée B commandée par le Général de LATTRE de TASSIGNY.

Photographie issue du cimetière de DRAGUIGNAN (Var). Plaque commémorative du débarquement.

Actualisation janvier 2025

La future 1ʳᵉ Armée est acheminée vers la Provence depuis l’Afrique du Nord, la Corse et l’Italie, c’est une armée composite, l’armée coloniale, la 1ʳᵉ Division française Libre (DFL), les résistants évadés de France, les hommes venus des Antilles, Polynésie et de Calédonie et principalement celle qu’on appelle l’Armée d’Afrique.

Un ensemble d’unités militaires issues des territoires de l’Afrique du Nord composé soldats nés en métropole ou en Afrique du Nord et « d’indigènes » musulmans.

Dans la nuit du 14 au 15 aout 1944, 5000 parachutistes sont largués entre le MUY et la MOTTE. Le lendemain 50 000 soldats sur CAVALERE, SAINT TROPEZ, SAINTE MAXIME,FREJUS et SAINT RAPHAEL.

Photographie issue du cimetière de DRAGUIGNAN (Var). Plaque commémorative du débarquement.

Le 16 aout 1944, l’Armée commandée par De LATTRE commence à débarquer, elle compose le 2ᵉ Corps d’Armée de la 7ᵉ Armée US. Le Combat Command 3 du général CALDAIROU arrive à la NARTELLE pour des raisons logistiques devant les côtes de France le 9 septembre 1944.



À l’aube, les côtes de PROVENCE s’estompent dans la brune.

Rassemblés sur les ponts des navires, les escadrons saluent avec émotion la terre de FRANCE retrouvée. L’impatience des mauvais jours d’attente fait place à la sérénité des espoirs réalisés.

Le saisissement, l’agitation avec le retour pour les uns, la découverte pour les autres.

À la fin de l’après-midi, les L.S.T échouent doucement par la poupe sur la plage de SAINT-TROPEZ. Les portes des cales s’ouvrent et les chars prennent contact avec le sol de FRANCE.

Les premières images de la guerre pour le 2ᵉ Régiment de Chasseurs d’Afrique, les épaves des blindés, des véhicules et des batteries. La vision des constructions endommagées ou détruites.

 « Alors, le débarquement des chars commença. Chacun des bateaux alla échouer sa proue sur le sable de la plage après avoir jeté l’ancre de poupe à la mer et l’avoir laissé filer. (Cette manœuvre était destinée à permettre au bateau de sortir de son échouage une fois les chars débarqués).


Nos chars sortirent les uns après les autres du bateau. Ils n’eurent que quelques mètres d’eau à franchir pour atteindre la plage. (Nous n’avions rien à craindre des Allemands qui avaient été bousculés et repoussés jusqu’à MONTELIMAR et les Allies avaient la suprématie aérienne).


L’effectif du régiment était constitué d’environ 50% de métropolitains et de 50% de Français d’Algérie. Beaucoup de ces derniers n’étaient jamais venus en France et il fut très émouvant d’en voir certains sauter de leur véhicule pour embrasser le sol de France qu’ils foulaient pour la première fois.


Après avoir débarqué, formé un convoi, longé la corniche et traversé SAINTE MAXIME, le régiment arrive à GOGOLIN (proximité de SAINT-TROPEZ).


Les équipages débarrassent les chars des cheminées d’admission d’air et d’échappement des moteurs qui leur auraient permis de se déplacer au moment du débarquement avec une hauteur dans l’eau de plus de 2 mètres. »


Sources : Robert PENICHOT. Président de l'Amicale des vétérans du 2° RCA - Bulletin de liaison 2003

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