Actualisation décembre 2024.
Au lendemain des combats de LAGREVE - MIELIN – SERVANCE, le groupement GUILLAUME (composé d’éléments des Régiments de Tirailleurs, de Spahis, de Dragons et du 3ᵉ R.C.A) est engagé à partir du 9 octobre par un temps effroyable dans le secteur La Bresse-Moselette.
Pendant ce temps, dans le secteur du Haut du Them, le 4ᵉ escadron du capitaine de LAMBILLY épaule un escadron du 3ᵉ Régiment de Chasseurs d’Afrique
(Capitaine ARGOUD) dans le
cadre d’une opération de soutien au 1ᵉʳ Bataillon de Zouaves.
Un peloton de Tank Destroyer du 9ᵉ R.C.A (FOLLIN) s’est également joint au détachement.
En soirée, l’escadron de LAMBILLY s’est positionné sur la route des Vosges entre SERVANCE et HAUT du THEM – CHÂTEAU LAMBERT, les allemands menaçant SERVANCE.
Dans le secteur des GRANDS - CHAMPS, les allemands lancent
une offensive.
Au milieu d’une pluie d’obus et d’armes automatiques, le
lieutenant COSSEVIN jette, deux chars de son peloton en contre-attaque, le Champeau
et Saint-Gérard. Les chefs de chars, les maréchaux des Logis DESAIRE et VIALE repoussent
et bloquent les allemands qui se replient face aux tirs des blindés.
Durant l’opération, le Saint-Gérard saute sur une mine, une chenille brisée. Sous les tirs allemands de riposte, le lieutenant ATTANE, l’adjudant AUGENT et le chef CALLEC s'attacheront à ramener le blindé à SERVANCE.
Le Saint-Gérard est le premier blindé du 4ᵉ escadron touché lors des combats des Vosges.
NOTE : L’équipage du Saint
Gérard parviendra à sortir indemne du char.
Le lendemain,11 octobre, une partie du 1ᵉʳ escadron (capitaine VIE) quitte le secteur de SERVANCE sur un parcours extrêmement difficile et dangereux.
Le détachement est régulièrement arrêté par la présence d’une route étroite, embouteillée et coupée. La forêt qui l’entoure est de plus un mauvais coin pour les chars, l'allemand est partout. Il pleut sans arrêt, gare au char qui quitterait la route, c'est l'enlisement impitoyable.
Le 12 octobre, au soir, la totalité du 1ᵉʳ escadron quitte définitivement
MELISEY. Il pleut, aucune visibilité et naturellement, il faut rouler tous feux
éteints… c’est une véritable acrobatie qu’il faut faire pour avancer. À l’avant
de chaque char, un membre de l’équipage assis sur l’aile droite, lampe
électrique en main, dirige la manœuvre.
Mémoires : MEYERE René : (Membre du
1ᵉʳ escadron). Extrait Carnet de route.
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