14 octobre 1944. A ORIMONT, la perte du Limoges.
NOTE : Les Tabors (bataillon) : Unité légère appartenant à une compagnie (goums) d'infanterie. Groupes autochtones.
Son groupement est mis à la disposition de
la 3ᵉ Division d’Infanterie Africaine, pour un
effort par les vallées de la RUPT (Doubs) et du BOUCHOT (Les Vosges).
Le pays est hostile aux chars, la
présence de collines boisées dévalant à pente raide sur d’étroits vallons et un terrain détrempé
par les pluies ne permettent pas aux blindés de sortir des chemins.
14 octobre 1945. Les 2ᵉ et 3ᵉ escadrons (Capitaines D’USSEL et de CHARNACÉ) progressent en direction de ROCHESSON (Vosges).
NOTE : L’ouvrage 2ᵉ Régiment de Chasseurs d’Afrique au Combat 1942-1945, Page 22 fait état de la date
du 15 octobre (combats au village d’ORIMONT). La page
29, il mentionne quant à elle la date du 14 octobre 1944. Cette dernière
est effectivement la bonne date.
Le peloton du lieutenant FALGAYRAC est arrêté à environ un kilomètre à l’entrée du village d’ORIMONT. À travers un épais bois de sapins, le char Limoges du chef de char, le Maréchal des Logis NICOT, avance en tête du peloton.
Deux kilomètres sont parcourus sans grande difficulté. Tout à coup, sur la droite du blindé, venant de vergers touffus, jaillissent des traits de feu rouge. Le Limoges est touché sur son flanc droit, puis une grande flamme éblouissante se produit. Dans un tourbillon de fumée noire, la silhouette du Limoges s’estompe.
Un tir d’obus et d’armes automatiques d’une violence inouïe est concentré sur le blindé, ce dernier est en feu.
Les chars Tréguier et Marseille (Aspirant GIRARDOT et Maréchal des Logis GUIOL) fouillent de leurs obus les haies et vergers. Une telle situation ne saurait empêcher la fraternité des équipages à de manifester pour apporter secours
BEAUPUIS Robert (Char Albi), CARBONNEL henri (char Marseille) et CAZELLES Robert (membre d'un des deux chars) sautent à terre. En rampant dans les fossés, ils tentent de s’approcher du brasier, ils trouvent quatre membres du Limoges blessés ou brûlés.
Le maréchal des logis, NICOT est couché dans le fossé, la cuisse affreusement déchiquetée, à deux reprises, ils tentent de le rejoindre sous un déluge de Minen et de balles. CAZELLES est blessé à son tour, malgré le garrot posé sur sa blessure, il perd des flots de sang et ne tarde pas à expirer.
NOTE : NICOT René (1922-1944). Originaire de LIMOGES (87) – MALARET André (1920-1944) natif d’ORAN (Algérie) décéderont des suites de leurs blessures.
SOURCES : Extraits Ouvrage 2ᵉ Régiment de Chasseurs d’Afrique au combat 1942 - 1945. Pages 22 – 29.


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