Le 17 novembre 1944. Le C.C.3 est rassemblée dans le secteur de BLAMONT.
Le 18, Blâmont recevait ses derniers obus. Les premiers soldats américains font leur entrée dans la ville complètement dévastée, mais heureuse d'être enfin délivrée
Actualisation décembre 2024.
Le 9ᵉ Zouaves, encadré à l’ouest et à l’est par les 21ᵉ Régiment d’Infanterie Coloniale et 6ᵉ Régiment de Tirailleurs Marocains, perçaient les positions allemandes dans la région de ROCHES Lès BLAMONT.
La 1ʳᵉ Division Blindée, alors en regroupement à l’aile droite du dispositif de la 1ʳᵉ Armée, engage aussitôt les chars de son C.C.2 (colonel KIENTZ) dans la brèche faite par le 9ᵉ Zouaves. Un groupement d’exploitation (C.C.3 -Colonel CALDAIROU) est constitué à BLAMONT
Note Jean-Charles CALDAIROU
(1892-1981). Colonel 1944 - Commandant le combat
command 3.
André KIENTZ (1896-1962). Colonel 1944 - Commandant le combat command 2.
Le C.C.2 s'intègre dans la bataille de rupture, franchit le
redoutable obstacle du Gland, prend pied sur le plateau de DELLE et libère la
région industrielle de SELONCOURT, VANDONCOURT.
NUIT du 17 au 18 novembre :
« Départ dans la nuit à 1h 30. Arrivée à BLAMONT à 8 h, mais quelle sale étape. Nous repartons à 10 h pour arriver en forêt de CROIX à 14 h. Nous y restons et passons la nuit dans les chars. Il fait très froid, il y a de quoi crever ».
SOURCES : Mémoires - Carnet de Route Maréchal des Logis DEPOLIER Georges.
« Je trouve dans le secteur qui nous est attribué, une maison inhabitée qu’un représentant de la Mairie m’autorise d’occuper.
Cette maison, relativement modeste, comporte un étage à deux pièces. Elle n’est pas meublée, mais il y a des bottes de pailles à l’intérieur qui pourront servir de matelas. Les fenêtres ferment bien, nous serons donc à l’abri du froid nocturne qui arrive lentement.
BLAMONT. Rue en ruine. Sources. EPCAD
L’installation électrique est en grande partie hors d’usage, mais je décide d’installer avec ce qui reste une lampe au premier étage.
L’installation d’une ampoule est vite réalisée. Il faut maintenant la raccorder au réseau électrique. Celui-ci passe à deux mètres de la fenêtre d’une des chambres de l’étage ; les câbles ne sont pas isolés, aussi, dix minutes plus tard, grâce à deux crochets de fil de fer reliés à notre installation, nous avons de la lumière. Cela nous donne l’impression d’avoir un grand confort.
Après vérification de
l’armement et des chars, c’est le repos. Certains membres des équipages en
profitent pour dormir un peu afin de rattraper le sommeil perdu la nuit
dernière. D’autres s’organisent en vue de la nuit dans le coin de la pièce
qu’ils ont choisi.
Ils préparent leurs lits avec un peu de paille et leurs couvertures. Le sac à paquetage servira d’oreiller.
Le repas est vite préparé. C’est une Ration individuelle K.
La nuit venue, nous apprenions que nous risquons encore de partir de bonne heure demain matin, aussi, nous nous préparions en conséquence.
Nous nous couchons à la lumière de notre ampoule électrique que nous ne pouvons pas éteindre puisque nous n’avons pas d’interrupteur, ce qui n’était pas grave, car cette lumière ne nous gênera pas pour dormir sachant que nous sommes crevés et elle nous permettra de pouvoir emballer nos affaires sans difficulté dans la nuit lors de notre réveil. »
SOURCES : Mémoires PENICHOT Robert (Membre du 1ᵉʳ Escadron - Président - Fondateur de l’Association des Anciens et de l’Amicale des Vétérans du 2ᵉ Régiment de Chasseurs d’Afrique - Bulletin de l’association – septembre 1994.




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