1944.11.19 Groupement GARDY. Lieutenant de LOISY au Rhin.

Le 19 novembre 1944, la commune entre dans l'histoire lorsque le lieutenant de LOISY, à la tête d'un détachement, arrive le premier de la 1ʳᵉ Armée au Rhin à ROSENAU.

Depuis lors, le nom du lieutenant Jean de LOISY est étroitement lié à celui de la commune.

Actualisation septembre 2025.

Le lieutenant De LOISY en tête du groupement GARDY s’est porté par DELLE et COURTELEVANT sur SEPPOIS où il s’est livré à un court, mais brutal combat. Puis il  a poursuivi sa progression sur BISEL où il a rencontré à nouveau une vive résistance.

Détruisant au passage de nombreux véhicules et des groupes d'Allemands surpris, À WALDIGHOFFEN où il fait une véritable hécatombe d'allemands qui défendaient un pont marqué "8 tonnes" et sur lequel il se lance sans hésiter avec son char de 32 tonnes.

Illustration du pont en bois de René MINERY (Bulletin municipal WALDIGHOFFEN - 

 À gauche vers le centre du village, à droite vers RIESPACH. Le pont sur la route WALDIGHOFFEN-ROPPENTZWILLER ayant été dynamité en 1940. Le chemin passait dans l’actuelle rue de la Gare pendant toute la guerre, reconstruit depuis.

De LOISY et son peloton arrivent tous les phares allumés vers 17 heures 30, à ROSENAU, il est le premier officier français qui ait eu l'honneur d'atteindre le RHIN.

ROSENAU, le Rhin et MULHOUSE, trois lieux emblématiques de la libération de l’Alsace qui vont marquer l’histoire du 2° régiment de Chasseurs d’Afrique. 

La localité de ROSENAU est située approximativement à une dizaine de kilomètres de la Suisse, entre le canal d'HUNNIGUE et le grand canal d'Alsace.

Vers 23 heures, le Commandant du C.C.3 capte un télégramme annonçant que le détachement De LOISY a atteint le RHIN.

Le colonel CALDAIROU décide alors, dans la nuit du 19 au 20 novembre, de faire passer tous les éléments du C.C. par la porte ouverte par le groupement GARDY.

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Au soir de cette mémorable journée, des membres du peloton et le lieutenant de LOISY se portent sur les bords du Rhin et trempent le fanion du 4ᵉ escadron dans les eaux du fleuve. Ils renouvellent ainsi le geste de leurs prédécesseurs, les cavaliers de la grande Armée du 1ᵉʳ Empire et les fantassins de la 2ᵉ Division Marocaine (1914-1918). 

À l'un de ses camarades "Voyez-vous, mon vieux, pour un officier de cavalerie, voir ça et mourir". Son vœu héroïque allait malheureusement être exaucé trois jours après.

Les dispositions de combat prises pour la protection du village, les lieutenants De LOISY et FUHR se voient offrir par un couple leur maison entière pour y passer la nuit.

Pour leur laisser plus de liberté, ce couple va passer la nuit chez leur voisin après leur avoir préparé un excellant repas.

Photographie Lieutenant FUHR Jean-Claude. Futur Général de Corps d'Armée. 127ᵉ Promotion de Saint-Cyr - Pétain.

L’exécution de cette magnifique percée et manœuvre jusqu’au Rhin en incombe au lieutenant De LOISY, par son courage, son audace et au rayonnement de la 3ᵉ Compagnie du 2ᵉ Zouaves du lieutenant FURH, ils ont ainsi permis à la 1ʳᵉ Armée d’inscrire un titre de gloire sur son livre d’or.

 Pour en savoir plus : Biographie - Portrait Lieutenant De LOISY

NOTE : De nombreux écrits attribuent,  à tort, au peloton du R.I.C.M commandé en novembre 1944, par le Sous-lieutenant Jean-Louis DELAYEN (futur Général) le geste symbolique d'avoir trempé le fanion de son escadron au Rhin, et d'être arrivée le premier à ROSENAU.

Il s'agit de la part de leur auteur d'une erreur historique, le premier parvenu au Rhin est bien le peloton De LOISY.

Dans ses mémoires, le général DELAYEN (1921-2003), a d'ailleurs rétabli la vérité.

 "Je ne dis jamais avoir été le premier au Rhin, c’est le lieutenant de LOISY qui est arrivé à ROSENAU le 19 novembre 1944. Je ne dis jamais avoir "trempouillé "mon fanion dans le Rhin… je n’avais pas de fanion ».