RIXHEIM est également associée à l'histoire de la libération de l'Alsace. Cœurs et poumons des violents et des tristes combats de la Hardt (28 novembre 1944 - 6 décembre 1945), jacques GOUVIER - Ancien de la 1ʳᵉ Armée (9ᵉ Régiment des Chasseurs d'Afrique)
Actualisation décembre 2024.
NOTE : RIXHEIM, au carrefour de trois régions naturelles, le Sundgau, la forêt de la Hardt et la plaine de l’Ill. Le numéro spécial de la société d'histoire de RIXHEIM (parution 2004),
Le groupement DEWATRE, opérant sur la droite du groupement GARDY pousse en direction de l’Ile NAPOLÉON.
Le 2ᵉ escadron, parti de DELLE, s'est ouvert la route vers le RHIN après une demi-journée de combat où, la main dans la main avec les Zouaves sans reprendre le souffle, trois villages ont été pris d'assaut et de nombreux prisonniers faits.
Depuis SIERENTZ, le peloton SOUBIROUS fonce rapidement.
Objectif cette mystérieuse ILE NAPOLEON, clef de la grande cité alsacienne,
curieuse rosace de routes et de canaux, en lisière de la forêt de la Hardt pleine de menaces et d'inconnu. Il fallait prendre intact les six ou
sept ponts, pour cela gagner de vitesse l'allemand encore étourdi de surprise
et terminer la manœuvre avant la nuit.
"Une barricade suspecte devant à un kilomètre" signale la radio du maréchal des logis GOURLAND qui, sur le Paris a aujourd'hui l'honneur d'être en tête.
"En avant. Allez voir ; on vous appuie". Le
peloton repart.
Dans chaque char, les tireurs s'écrasent le front contre
leurs lunettes et fouillent le terrain. La batterie d'artillerie qui suit tout
près, s'arrête en travers de la route, prête à déclencher un barrage sur ce
village de RIXHEIM qui n'a pas l'air de vouloir se laisser aborder facilement.
L'aboiement sec d'un 75, l'écho de l'éclatement de l'obus ; le Paris a tiré.
Le Paris est touché, à
bout portant, par un bazooka, blindage, traversé, aveuglé par la flamme qui avait
jailli dans la tourelle, l'équipage, croyant le char en feu, saute dans le
fossé.
Au bout de trente secondes, voyant que rien ne brûlait,
sauf à 400 mètres en avant, le camion essence que le premier obus du Paris avait
touché, tout le monde reprend sa place et continue le combat. La course
éperdue recommence, MULHOUSE doit être coupée avant la nuit.
Rapidement le reste du peloton, SOUBIROUS contourne RIXHEIM par la droite, "détruit les canons" d'une unité de D.C.A. qui tentait de se défendre et fonce sur son objectif sans s'occuper du reste.
Sources : Ouvrage 2ᵉ Régiment de chasseurs d’Afrique au
combat 1942. Page 35
NOTE : Victime de sérieux bombardements qui détruiront plus d'une dizaine de maisons de RIXHEIM et endommageront quelques centaines, la ville fut libérée le 20 novembre 1944, bien que d'autres combats se produiront encore, notamment le 25 novembre.
À 16 heures, le groupement DEWATRE atteint l’Ile NAPOLÉON et
l’occupe. Il demande l’autorisation de pousser vers le nord en direction du
village d’ENSISHEIM.
SAUSHEIM et BALDERSHEIM sont libérés. Plus de deux cents
allemands y sont capturés, d’autres qui tentent de fuir de MULHOUSE sont tués
ou faits prisonniers à leur tour.
Le groupement tout en tenant ses positions occupe
MODENHEIM.
Sources : Ouvrage 2ᵉ Régiment de
chasseurs d’Afrique au combat 1942. Page 24.- Éric de FLEURIAN.
Parcours de Guerre du 2ᵉ Bataillon de zouaves. Page 5
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