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1945.02.02 WITTENHEIM

 

WITTENHEIM. Les combats pour libérer les cités et puits du bassin potassique. 

Sources Photographie : Ville de WITTENHEIM

Actualisation janvier 2025

Le 2 février 1945. Un appui important de l'artillerie permet au 2ᵉ Bataillon de zouaves (moins la 2ᵉ compagnie) de reprendre son face-à-face avec les allemands au hameau de SCHOENENSTEINBACH

Les blindés rencontrent une nouvelle résistance farouche. Cependant, ils s'acquittent de leur tâche avec une bravoure extraordinaire et parviennent à occuper le bourg, avant midi, au prix malheureusement de la dévastation presque complète des lieux. 

La ferme est incendiée, la totalité des autres maisons démolie. Sur environ 60 habitants, neuf morts et quatre blessés sur les deux jours de combats.

Tandis que les zouaves s’installent en point d’appui à SCHOENENSTEINBACH, un groupement commandé par le chef d’escadron HERAULT Paul se porte avec le 2ᵉ escadron du régiment sur la route de MULHOUSE - ENSISHEIM via WITTENHEIM.

Le chef d'escadron Paul HERAULT. - Sources:  ouvrage 2° RCA au combat 1942-1945

Aux abords de WITTENHEIM, le commandant HERAULT est blessé par les éclats de Minen, les blindés se déploient sur la cité Ste BARBE où, chemin faisant, ils ne rencontrent d'abord qu'une résistance plus ou moins sporadique, qu'ils anéantissent méthodiquement.

De son côté, la 3ᵉ/ 4ᵉ Régiment de Tirailleurs Marocains débouche vers la cité de la gare de WITTENHEIM. L’ennemi ne réagit que faiblement et la route forestière, à l’est de la voie ferrée, est atteinte dans la matinée.


La cité est contournée d'un côté par les chars et de l'autre par des unités du 6ᵉ et 21ᵉ Régiment d'Infanterie Coloniale. Une forte ceinture au sud de la cité se défend âprement, l'assaut en terrain plat du village est de fait extrêmement difficile.

Les deux détachements réussissent, au prix de lourds sacrifices, à forcer la ceinture et à prendre la cité en revers, tout en nettoyant, maison par maison, jusqu'à l'école primaire d'un côté et l'église Sainte Barbe de l'autre.

Les unités sur place se trouvent face à une misère accablante, dans la cave de l'église, 120 personnes s'entassent, dans celle de l'école plus de 350  pataugent dans l'eau, hébétées et dans un état lamentable, indescriptible. 

Après les violents combats et d’importantes pertes humaines à six heures du soir, cette population affamée, torturée est enfin libérée.

Sources ; Ouvrages: Parcours de guerre du 2ᵉ Zouaves Portés et du 4ᵉ Régiment de Tirailleurs. Éric de FLEURIAN. –  Histoire de WITTENHEIM « Free ».et 2ᵉ Régiment de Chasseurs d’Afrique au combat 1942 -1945.

À SAINTE BARBE, une trentaine de marsouins sont tombés pour prendre la cité, aux puits THEODORE, le commandant Robert VIAL de la 1ʳᵉ Compagnie du 21ᵉ  Bataillon d’Infanterie est grièvement blessé aux yeux.

NOTE : Le site Mémorial GenWeb mentionne la mort du capitaine VIALE Robert le 3 février 1945 lors des combat dans la cité SAINTE BARBE. Il s'agit en réalité du capitaine de VIAL Robert 

Le 2ᵉ Régiment de Chasseurs d’Afrique a perdu un des siens lors des combats, CERDAN Joseph (1913-1945) est mort des  suites de ses blessures à l’hôpital de MONTBÉLIARD.

NOTE: Le 14 juillet 1949 à COLMAR, le Maréchal De LATTRE remettra à une délégation de la ville de WINTTENHEIM, la croix de guerre avec une étoile d'argent.

Le 2 février 1945. Pendant que les habitants de WINTTENHEIM retrouvent la liberté, à COLMAR, Le colonel James E RUDDER, Commandant le 109ᵉ Régiment d'Infanterie Américain, ordonne à ses troupes d'arrêter leur avance afin de laisser aux blindés français l'honneur d'entrer les premiers dans la ville.

C'est ainsi que le C.C.4 de la 5ᵉ Division Blindée entrera dans l'histoire de la ville de COLMAR.

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