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1945.04.13 GROSSWEIER - UNZHÜRST.


La veille, trois groupements constitués. :

Groupement PETIT (Chef de bataillon 2ᵉ Zouaves Portés) : 3ᵉ escadron (capitaine VIÉ) – Un peloton de chars légers du 1er escadron (capitaine de NAUROIS )– Un peloton de Tank Destroyer – Une section du Génie -  Deux compagnies du 2° Zouaves Portés.

Groupement De LEPINAY (Chef de corps) : 4ᵉ escadron (Capitaine de LAMBILLY) – 2ᵉ escadron (Capitaine D’USSEL) – Deux compagnies du 2ᵉ Zouaves Portés – Un peloton de Tank Destroyer  - Une section du Génie.

Groupement de réserve : TERRASSON (Chef d’escadrons). Sans l’artillerie les éléments du Combat Command 3 non employés par les deux groupements PETIT et De LEPINAY  

Partant de KUPPENHEIM, le groupement de LEPINAY, progresse en direction d’ACHERN et d'OFFENBOURG, après avoir marché sans incident jusqu’à SINZHEIM (pris la veille par le R.I.C.M), il rencontre de sérieuses difficultés à la sortie sud de STEINBACH. 

Le char Philippsbourg du 4° escadron est mis hors de combat par un coup de 88. Deux membres de l’équipage sont mortellement blessés.

Le brigadier De BROSSES Henri Robert (1924-1945), les deux pieds arrachés par l’explosion du blindé, tente de porter secours à deux de ses camarades d’équipage avant de se faire soigner. Il décèdera des suites de ses blessures le lendemain à l’hôpital. 

La seconde victime fortement brûlée, ANDRÉ Francis Joseph (1922-1945).

L’axe de progression du détachement est alors modifié, le 2ᵉ escadron du capitaine D’USSEL est orienté sur GROSSWEIER qu’il atteint dans l’après-midi, bientôt rejoint par le reste du groupement.

NOTE: A GROSSWEIER,  Le chasseur BAGUR Lucien Étienne (1925-1945), est mortellement blessé par des balles d’armes automatiques.(Peloton CAPEL).

À HASLACH IM KINZIGTAL à est de GROSSWEIR - et d'OFFENBURG. Le chasseur LAHOUN René Étienne (1922-1945) du 2ᵉ escadron est également.(Recherches infructueuses concernant l’origine et les circonstances de ses blessures).

Le groupement PETIT déboite sur l’objectif qui lui a été fixé, à savoir SINZHEIM, descend sur HALBERSTUNG, rejoint LEIBERSTUNG, OBERBRUCK et BALZHOFEN. 

Sa progression est, au début, lente sous une pluie fine puis, elle s’accélère progressivement tout en prenant au passage des prisonniers hissés sur les derniers half-tracks et chars.

Le mouvement, débouche d’un village, puis fonce à pleine vitesse jusqu’aux abords du suivant, il entre prudemment dans les localités conquises et sommairement assure un nettoyage..

Le groupement PETIT aux abords d’ UNZHÜRST. (Extrait).

Le Char Moselle en tête dans le feu de l’action, dépasse la route prévue d’UNZHURST et fonce en direction de MOOS suivi char Touraine. Du Morbihan, le chef de peloton (lieutenant de SAINT PEREUSE) les arrête et leur indique la route à prendre ;

le Touraine moins éloigné, gagne de vitesse, en tout terrain, rejoint la route d’UNZHURST et fonce le premier, mitraillant les couverts. 

À la sortie du bois, une centaine d’Allemands se rendent ; les prisonniers sont maintenant trop nombreux pour nous, le Maroc et deux half-tracks restent sur place pour les garder, jusqu’à l’arrivée de renforts pour les prendre en charge.

Ci-contre : Maroc II. Photographie Sources Chars Français - Administrateur Antoine MISNER.

ZELL est conquis puis HUNZHURST où l’on marque un arrêt pour remettre de l’ordre dans la colonne et attendre le Maroc. 

Plus de 20 kilomètres ont été parcourus en moins de trois heures. Débouchant d’UNZHURST par l’ouest, le chef JAMET, sur le charTouraine découvre un canon sur la gauche ; il s’arrête, oriente sa tourelle et commande le tir, mais un obus anti-char a déjà atteint la soute à munition. 

Ci-Contre Le Touraine. Sources 2ᵉ RCA au combat 1942- 1945.

L’explosion projette le chef de char jusqu’aux premières branches d’un pommier ; il retombe grièvement blessé aux jambes. Tandis que le char flambe, le tireur CARCELLES réussit à sortir, les pieds les premiers, par la porte de l’aide conducteur et, tout épuisé, tombe lui aussi à droite du char.

Les trois autres membres de l’équipage : BENAVIDES, CHEVROLET et VERA brûlent dans le Touraine.

NOTE :  BENAVIDES Juan José (1922-1945), VERA Charles (XXXX-1945), CHEVROLET Georges (1927-1945) et CARCELLES Antoine Joseph ((1920-1945), 

Les deux derniers décèderont le 15 avril 1945 à l’hôpital KARLSRÜHE.

Le Morbihan II, gêné par les vergers, ne peut pas voir l’arme qui a tiré. Le chef de peloton saute au sol et rejoint les zouaves qui ont déjà mis pied à terre ; il situe le canon anti-char, mais rien ne peut être tenté de ce côté contre lui.

Les chars Moselle, Maroc et Maine sont envoyés avec deux groupes d’infanterie à la sortie sud du village pour parer à toute action éventuelle sur la gauche et trouver, si possible, une position de tir prenant de flanc l’anti-char.

Un caporal de zouave cherchant à porter secours aux deux rescapés du char Touraine est tué à côté d’eux par un obus qui éclate dans les branches. Du Morbihan, le chargeur ROUSSEAU et l’aide conducteur BOURDIN bondissent jusqu’au Touraine et, sous le feu ennemi, ramènent le chef JAMET et CARCELLES.

Un groupe de zouaves s’infiltre dans les vignes et part à l’assaut du canon anti-char dont les servants surpris s’enfuient. Mais une mitrailleuse allemande cloue les zouaves au sol à quelques mètres de leur objectif et ils doivent se replier jusqu’au village.

Le gros du groupement PETIT arrive sur place. Une action est aussitôt montée ; après un tir nourri de mortiers et de canon d’assaut, une section de zouaves (sous-lieutenant FOURION), dans un élan magnifique, enlève le point d’appui où se trouvaient en particulier deux canons de 75 packs.

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