Le 3ᵉ escadron du capitaine VIE ( groupement PETIT) s’empare de WAGSHURST, de HOLZHAUSEN, de ZIEROLSHOFEN et de LEGELSHURST après une lutte acharnée face à de nombreuses pièces anti-char.
Le 4ᵉ escadron du Capitaine de LAMBILLY(Groupement de LEPINAY) dépasse WAGSHURST et s’active pour se rendre à RENCHEN .
Durant sa progression, il détruit un canon de 88 allemand, mais perd un de ses chars, le Champeau (Maréchal des Logis DENIER - Gravement blessé),
Le Champeau. Source photographie collection privée DESAIRE Alfred.
Pendant ce temps, l’escadron De LAMBILLY a rejoint URLOFFEN et achève le nettoyage de la ville dans laquelle l’allemand a réagi vigoureusement par des tirs de 88 et de 37 de DCA.
Bilan de la journée pour les deux groupements LEPINAY et PETIT : 8 blessés dont le Lieutenant de SAINT PEREUSE (Morbihan II).
La nuit avait été calme dans le village de GROSWEIER où la veille la compagnie CAMINADE (Zouaves Portés), les pelotons du lieutenant GIRARDOT, et de l'adjudant CAPEL (choc) commandé par le chef PIQUENET, avaient détruit
8 canons de 75 anti-char et pris un officier commandant la batterie avec une centaine d’hommes qui lui restait.
Vers midi, l’escadron reçoit l’ordre d’aller occuper URLOFFEN, petit village à une douzaine de kilomètres plus au sud. La route directe est barrée par une série de ponts sautés et un sérieux barrage allemand ; Le peloton du lieutenant FALGAYRAC, le peloton de choc et les zouaves sont envoyés par une piste forestière à travers les bois marécageux de HURBEWALD ; le reste de l’escadron suit à une grande distance.
Le village semble calme et inoccupé, seuls s’agitent des draps de lit à toutes les fenêtres semblant indiquer des intentions plutôt pacifiques. Après une halte à quelques centaines de mètres des lisières et un rapide coup de jumelles, toute la colonne s’engouffre derrière les premiers chars dans la longue rue principale. Calme partout ; cependant, en passant près de l’église au centre de l’agglomération, 3 ou 4 Panzerfaust manquent de peu les chars.
À ce moment, des avions de chasse français survolant le village déclenchent un tir violent de DCA qui à la stupeur de tous semble partir des maisons mêmes. Décidément, le village n’est pas si vide que cela paraissait. En même temps, une patrouille de zouaves arrivant à la sortie nord est sérieusement accrochée et le médecin lieutenant DARNIS, parti avec ses brancardiers pour rechercher deux de leurs blessés, est encerclé par les allemands qui esquissent une contre-attaque.
Le peloton GIRARDOT rétablit la situation puis engage le combat avec une quantité qui semble sérieuse d’armes lourdes enterrées et sous casemates.
Un de ses chars, le Blois est touché à la tourelle, mais l’obus ne perce pas.
Sourdes. Le char BLOIS : LUQUE Jean - membre de l'équipage.
Collection Privée LUQUE Christophe
Une à une, les pièces installées sur une petite crête, à 300 mètres de la sortie du village, sont détruites ; mais le combat se prolonge, obligeant les chars à une manœuvre ininterrompue. Parallèlement, le peloton FALGAYRAC qui commence le nettoyage des points d’où sont partis les Panzerfaust, subit une réaction violente. Le char Albi détruit quatre mitrailleuses lourdes.
URLOFFEN n’étant que le premier bond d’une avance qui doit nous mener sur la KINSIG, huit kilomètres plus loin, le peloton SOUBIROUS, le seul qui ne soit pas accroché, le peloton de choc sur ses chars, une section de la compagnie CAMINADE, repartent sur SAND et WILSTATT.
L'objectif: Essayer de prendre le pont. Ils atteignent les lisières de SAND, mais se méfient de ses maisons dispersées dans les vergers et les jardins., le lieutenant SOUBIROUS décide alors de contourner l’agglomération principale. Au cours de cette manœuvre le char Metz et le lieutenant SOUBIROUS surprennent à quelques mètres, une pièce de « 88 » dont les servants attendaient le char de l’autre côté et n’ayant pas le temps de tourner la pièce abandonnent la lutte. Deux explosifs règlent le compte du canon.
Une autre pièce à quelques centaines de là, renonce, elle aussi, au combat. Le reste des servants viendra se rendre le lendemain matin. Le jour tombe vite, il reste dix minutes pour atteindre WILSTATT, 2 kilomètres plus loin. Une barricade ferme l’entrée du village.
Le peloton rentre dans le village à la nuit tombée, 200 allemands, affolés et débordés, l’occupent encore. Le nettoyage se poursuit pendant toute la nuit et le lendemain matin le détachement est encombré de nombreux prisonniers dont plusieurs officiers, y compris le chef de la défense allemande.
Photographies : À gauche. Inscription au verso Avant la bataille" WAGSHUST - RENCHEN - URLOFFEN. À droite. Inscription au verso "après la bataille"
Sources ; Collection Privée PHILIPPE Maurice.
Des erreurs dans l'orthographe des patronymes existent probablement.
Seconde photographie. Accroupis. De gauche à droite : CAUZY Robert - MELIS Antoine - DAMADE Albert - X (non identifié - "RUIZ Prénom ?" - CICILIA André - SOLA "ZORA" Jean - PHILIPPE Maurice (Allongé).
Sources Photographie Archives privées PHILIPPE Maurice
Homonyme ; RUIZ ne pas confondre avec RUIZ Jean (mort au combat au col de le CHEVESTRAYE le 29 septembre 1944 - 3° escadron).
L’aspirant GIRARDOT continue à batailler à URLOFFEN jusqu’à la tombée de la nuit. Ses chars «Tréguier et Valence détruisent deux « 88 » et huit canons automatiques de « 50 » et ce n’est que tard dans la nuit que les allemands cessent le feu et font sauter leurs pièces.
Le peloton du lieutenant FALGAYRAC, quant à lui rejoint SAND.
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