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1945.04.21 FRIBOURG



FREIBURG IM BREISGAU (Bade Wurtemberg).

Rue Rheinstraβe - Avril 1945



 Actualisation février 2025

La veille, tandis que le 4ᵉ escadron et un bataillon du 6ᵉ Régiment d’infanterie Coloniale rejoignaient le groupement LAURENT, le peloton ROUSSEAU (2ᵉ escadron) et un détachement d’infanterie occupaient quant à eux STEINBACH.

NOTE : Le 6ᵉ Régiment de Tirailleurs Sénégalais, à la suite de l'amalgame, est devenu en novembre 1944, le 6ᵉ Régiment d’Infanterie Coloniale. 

Le colonel De LEPINAY (Chef de corps du 2ᵉ R.C.a)  prend le commandement des groupements LAURENT et DABOVAL qui doivent agir respectivement, l’un le long du canal LEOPOLD, l’autre par la grande route et rejoindre FRIBOURG AN BRISGAU.

NOTE: DABOVAL Maurice Marius Gaston (1907-1990) Commandant Régiment Colonial – Futur général de Brigade.

NOTE: Leopoldskanal (Bade Wurtemberg) à proximité des localités de RIEGEL AM KAISERSTUHL et de MALTERDINGEN au nord de FRIBOURG AN BRISGAU.

Tandis que le groupement du chef d'escadrons LAURENT nettoie successivement les villages situés au sud-ouest de la localité d'EMMENDINGEN et atteint FRIBOURG à la nuit avec son peloton de tête, le 3ᵉ escadron (capitaine VIÉ) a réussi à se dégager de son itinéraire montagneux et trouvant gué à NIEDERSEXAU il a foncé sur FRIBOURG après une lutte sévère à DENZLINGEN et à GUNDELFINGEN enfin deans les faubourg nord de FRIBOURG.

NOTE: NIEDERSEXAU . Commune de SEXAU (Bade-Wurtemberg) Proche dela localité d'EMMENDINGEN (FRIBOURG EN BRISGAU)

Dans la soirée, le groupement du chef de bataillon PETIT tient les ponts sur le canal; le peloton du lieutenant De SAINT-PEREUSE contribue à la destruction de nombreux nids de résistance allemands et la capture de nombreux prisonniers.

3ᵉ escadron. La progression vers FRIBOURG. Récit.

Au débouché des bois, le peloton SAINT-PEREUSE a pris la tête avec deux sections de la compagnie D’IVOIRE dont les half-tracks s’intercalent entre les chars pour en assurer la protection approchée. Un groupe du génie est également là.

NOTE : François Xavier BOUVIER D’IVOIRE (1912 -2008) Capitaine au 2ᵉ Zouaves Portés 1945. 118ème Promotion TAFILALET - 1931-1933 Saint-Cyr. 

Les ponts sur l’ELTZ sont sautés, mais les half-tracks ainsi que les chars réussissent à passer à gué. On pénètre presque sans coup férir dans DENZLINGEN mais dès la sortie du village, les armes automatiques et les tireurs isolés deviennent de plus en plus nombreux.

GUNDELFINGEN est enlevé, les résistances augmentent ; beaucoup postées sur le flanc de la montagne ne sont pas repérées, mais FRIBOURG est proche et nous voulons y rentrer à tout prix le jour même. Dans ZAHRINGEN, faubourg de FRIBOURG, les zouaves mettent pied à terre et progressent autour des chars.

Le Savoie et le Roussillon signalent qu’ils n’ont plus qu’une douzaine d’obus explosifs. Le Morbihan passe alors en tête, suivi du Maroc sur lequel se trouve le chef de peloton qui a dû changer de char pour des raisons de radio.

Une compagnie de coloniaux qui nous a suivis a également mis pied à terre et agît sur un axe plus à gauche. Ils demandent un char ; le Roussillon et le Savoie sont mis à leur disposition, tandis que les trois autres chars, dans un vacarme d’enfer, progressent lentement sous une pluie d’orage, entourés de zouaves qui surveillent les fenêtres et tous les emplacements éventuels de panzer Faust. Des coups de tonnerre se mêlent au fracas du combat. Des incendies se lèvent vers le ciel et quelques formidables explosions dans la ville que les allemands effectuent des destructions.

Un français qui était prisonnier dans FRIBOURG, heureux de reprendre les armes, s’offre à nous guider et, par la Kandelstrasse et la Lortzingstrasse, nous conduit à un passage sous un pont de chemin de fer et débouche dans la Bismarckstrasse. Un Panzerfaust tire devant le Morbihan n’éclate pas. On arrive à la place de la gare où l’on décide de s’arrêter ; le Morbihan interdit la Wilhemstrasse, le Moselle la Bismarckstrasse et le Maroc l’Eisenbahnstrasse. Autour d’eux, les zouaves les protègent. Deux ou trois français déportés dans FRIBOURG viennent nous offrir leurs services, fous de joie d’être libérés par des français.

Le Moselle entre en communication avec le Lorraine : « Nous installons un point d’appui ferme à la gare en attendant renforts pour occuper la ville. Peut-on espérer avant la ville ? Il n’est pas sept heures » Le capitaine VIE en réfère au commandant PETIT qui n’hésite pas une seconde et dit « On fonce à la gare » une heure et demie après, tout le groupement passe à la gare et se répand dans les divers quartiers de la ville.

Toutes les autorités civiles ont fui. Le commandant PETIT avec le capitaine VIE et quelques officiers se rendent à l’Archevêché pour signaler à la seule autorité allemande restée dans FRIBOURG, que la ville est aux mains des français.

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